samedi 5 décembre 2015

C'est même pas grave

Motocycliste contrarié n°50.
De passage à l'atelier, Franck, suspicieux, et sa grise qui fait comme un bruit bizarre à l'avant.
(mais que c'est même pas grave, en fait...)










Bande originale :


jeudi 3 décembre 2015

De l'excès, mais avec modération

Depuis longtemps à la recherche de la bonne mesure, nous ne l'avons toujours pas trouvée.
On est pourtant d'accord.
On sait que la bonne mesure, c'est un peu après le pas assez et juste avant le trop.
On gros, il suffirait de viser au milieu.
Or, dans les faits, même avec beaucoup de précision, ça ne marche pas.
Il semblerait que ce soit plus subtil que ça.
Si vous avez une idée....

















mardi 1 décembre 2015

L'époque moderne qui est la notre

Dans l'époque moderne qui est la notre, le mécanicien-motocycliste-amateur se doit de vivre avec son temps. Et dans l'époque moderne qui est la notre, force est de reconnaître que la pièce manquante au mécanicien-motocycliste-amateur se déniche généralement par le truchement de ce que l'on nomme "ordinateur" sur ce que l'on nomme "la toile".
Reconnaissons-le. Soyons modernes.

Notez aussi que dans l'époque moderne qui est la notre, il reste parfois possible de dénicher la sus-dite pièce manquante au mécanicien-motocycliste-amateur par d'autres moyens, mais que tous comptes faits et tout bien pesé, ces autres moyens s'avèrent bien souvent plus coûteux, moins faciles et qu'ils nécessitent plus de temps et de déplacements eu égard au temps dont dispose le mécanicien-motocycliste-amateur et à son goût pour les déplacement (parfois lointains, parfois infructueux, parfois les deux).

Voici donc que le mécanicien-motocycliste-amateur moderne décide donc avec raison, de vivre avec son temps.

Car dans l'époque moderne qui est la notre, bien souvent le mécanicien-motocycliste-amateur, ou motocycliste-mécanicien-amateur, selon qu'il mécanique plus qu'il ne roule, ou roule plus qu'il ne mécanique, (toujours en amateur) n'a pas que ça à foutre.
Sans pudeur, avouons-le. (quelle époque formidable!)

C'est ainsi qu'en quelques clics, le mécanicien-motocycliste-amateur, en homme moderne vivant avec son temps, se fait livrer, ô joie ineffable, la sus-dite pièce tant désirée, directement à son domicile, par les services postaux hexagonaux. (quelle époque formidable!)

Toutefois le statut d'amateur du sus-dit mécanicien-motocycliste implique généralement qu'il occupe un emploi en dehors de ses activités de mécanique motocycliste. Il est donc courant qu'il soit occupé loin de chez lui lorsque les services postaux hexagonaux finissent par s'y présenter avec le colis contenant la sus-dite pièce manquante. Si, c'est possible, et même plus que probable, pour ne pas dire habituel.

Dans sa boîte aux lettres, le mécanicien-motocycliste-amateur (qui vit avec son temps) trouvera donc un joli bordereau rempli à la main et au stylo-bille lui stipulant que, comme il était absent (sans doute occupé à quelque activité lucrative lui permettant de financer l'achat de pièces manquantes) son colis pourra être retiré à la poste du canton sur présentation du sus-dit bordereau, mais également qu'en leur extrême diligence, les services de la poste hexagonale, se représenteront chez lui le jour suivant pour lui délivrer le même sus-dit colis contenant la sus-dite pièce manquante et tant désirée.

Le même jour, empli de joie, le mécanicien-motocycliste-amateur, écourtant sa journée de travail lui permettant de financer l'achat de pièces manquantes, se rend dès que possible à l'officine de la poste cantonale, brandissant fièrement le sus-dit bordereau, en quête de la sus-dite pièce manquante et tant désirée.

La préposée cantonale, plus que fanée mais encore capable de véhémence, de la poste hexagonale est aux regrets de signaler au mécanicien-motocycliste-amateur que son colis n'est malheureusement pas disponible avant le lendemain matin.
Situation fort décevante, avouons-le.

Dès que possible le lendemain matin, à l'ouverture du sus-dit bureau cantonal de la poste hexagonale, (9H30),  empiétant sur sa journée de travail lui permettant de financer l'achat de pièces manquantes, le mécanicien-motocycliste-amateur toujours en possession du sus-dit bordereau se présente au guichet, empli d'un naïf espoir.

La préposée cantonale lui explique alors que comme il lui avait été stipulé sur le sus-dit bordereau, son colis est en cours d'acheminement vers son domicile pour une seconde tentative de livraison par un autre préposé de la poste hexagonale et qu'il aurait dû s'en douter, sous-entendant clairement qu'il est stupide - pour rester poli -, non mais, quoi, alors !

A cet instant précis, le mécanicien-motocycliste-amateur prend sur lui.
C'est un exercice douloureux, une épreuve, mais il se veut moderne et par ailleurs, a toujours détesté la violence...

Dès que possible le surlendemain matin, à l'ouverture du sus-dit bureau cantonal de la poste hexagonale, (toujours 9H30 bordel...),  empiétant sur sa putain de journée de travail lui permettant de financer l'achat de foutues pièces manquantes, le mécanicien-motocycliste-amateur heureusement toujours en possession du bordereau de merde à la con, se présente au bureau pourri de la poste cantonale, tout animé d'une rage inextinguible.

Sur les portes closes est apposée un affichette (remplie à la main et au stylo-bille) sur laquelle on peut lire :
"Nos bureaux seront exceptionnellement fermés aujourd'hui mais le service sera à nouveau assuré la semaine prochaine"

Quelle époque formidable que l'époque moderne qui est la notre.





Bande originale :



dimanche 29 novembre 2015